Marco Campardo
Designers of Tomorrow
Design Miami.Paris 2025

Ce lancement coïncide avec la sortie du nouvel iPad Pro M5, pensé comme un outil d’expérience et de création. L’exposition illustre la manière dont la technologie peut accompagner la créativité contemporaine et enrichir les processus de fabrication.

Pourquoi êtes-vous designer ?
Le design n’est plus simplement un métier pour moi — c’est une manière de vivre. Il m’aide à comprendre le monde à travers la fabrication, les matériaux, les procédés et l’engagement social. Le design nourrit mon appétit insatiable pour la découverte, ma curiosité éternelle et mon besoin constant de répondre aux innombrables « pourquoi » que je rencontre.
En quoi la technologie Apple / l’iPad fait-elle partie intégrante de votre pratique ?
J’utilise les produits Apple depuis mon adolescence. Dans le garage de mes parents, il y a encore un iMac G3 — mon tout premier Mac. Depuis, la technologie Apple fait partie de mon quotidien. Aujourd’hui, j’utilise les appareils Apple tous les jours. Ces derniers temps, mon iPhone et mon iPad sont devenus essentiels, notamment pour dessiner pendant mes trajets à Londres. J’ai grandi avec cette technologie, et j’ai l’impression qu’elle fait partie de moi.
Que représente pour vous le fait d’être l’un des designers mis à l’honneur dans ce programme ?
Avant tout, je me sens très reconnaissant et heureux. Être reconnu aide à avoir confiance en soi et à croire en la valeur de son travail. Je suis particulièrement heureux lorsque cela arrive, car cela signifie que je parle un langage que d’autres peuvent comprendre et avec lequel ils peuvent entrer en résonance.
Pouvez-vous décrire l’œuvre présentée dans le cadre du projet, ainsi que les thèmes ou inspirations clés ?
Pour cette occasion spéciale, j’ai décidé — en collaboration avec Galerie kreo — de présenter une nouvelle pièce de la collection Jello : une table basse ronde, la première de ce type dans mon travail, car je n’avais encore jamais conçu de table ronde auparavant. Ce qui la rend unique, c’est son apparence : la pièce finale ressemble à un immense bloc de beurre. Elle semble presque comestible, tout en existant à la fois comme sculpture et comme mobilier.
L’inspiration de la collection Jello est née un matin, alors que je mangeais des toasts beurrés. En déballant le beurre, j’ai remarqué les textures laissées par l’emballage sur sa surface. Cette observation a éveillé ma curiosité sur les moules : ce qu’ils signifient, la façon dont ils façonnent la matière, et comment un moule peut lui-même devenir source de forme unique. Dans ce projet, j’ai expérimenté la création de moules en carton, afin d’obtenir des textures distinctives et impossibles à reproduire.
Pouvez-vous décrire l’innovation présente dans votre processus de création ?
Pour moi, l’innovation réside dans la remise en question du sens même du moule — à la fois dans son acception industrielle et dans son potentiel d’unicité. Un moule est habituellement associé à la reproduction, un moyen de créer des copies identiques d’un objet. J’ai voulu renverser cette idée : un moule pourrait-il, au contraire, devenir un outil de singularité ? En utilisant le carton comme base du moule, je crée des textures qui ne se répètent jamais, transformant un processus de standardisation en un processus d’individualité.
Parlez-nous de la matérialité de cette œuvre. Pourquoi avoir choisi ces matériaux ?
L’objet est entièrement fabriqué en résine, un matériau couramment utilisé dans la construction navale. Cette résine est résistante aux UV, aux rayures et aux taches, ce qui la rend extrêmement durable, même en usage extérieur. La longévité est un aspect essentiel de ma pratique, et ce matériau était le choix idéal pour y parvenir. De plus, la résine me permet de créer des pièces à la fois volumineuses et étonnamment légères — un équilibre crucial pour la collection Jello.

© Image credits Design Miami.Paris :
Elodie Croquet


