Les frères Bouroullec
à la Bourse de Commerce

Image
 
Après le lustre Gabriel au Château de Versailles et les fontaines du Rond-Point des Champs Elysée, le duo français à la renommée internationale, Ronan et Erwan Bouroullec, s’est vu confier par François Pinault l’aménagement de l’espace de sa nouvelle Fondation, située dans Bourse de Commerce à Paris.

La Bourse du Commerce est le vestige d'un impressionnant grenier circulaire du XVIIIe siècle, surmonté d'un spectaculaire dôme de métal et de verre, pour laquelle François Pinault a demandé à l'architecte japonais Tadao Ando de travailler sur l'intérieur pour l’exposition de sa collection, et aux frères Bouroullec pour son mobilier intérieur et extérieur, ainsi que son restaurant Michel Bras.

Pour la Collection Pinault, les frères ont ainsi conçu luminaires, assises, miroirs, tapis intérieurs, banquettes et mobilier urbain en extérieur, avec l’idée d’une présence discrète, d’un équilibre et d’une réalisation d’excellence.

Ronan et Erwan expliquent le questionnement à l’origine de leur travail : « L’une des questions permanentes de notre travail est celle de la qualité de l’atmosphère. Le visiteur doit se sentir important lorsqu’il entre dans la Bourse. Comment l’accueille-t-on ? Que peut-on faire pour que cette atmosphère soit moins artificielle, plus minérale ? »

 
Image
Image
A l’extérieur, les frères ont imaginé un immense drapeau s’élevant dans les airs, à la manière d’un mobile, pour transformer la rue en une « place » et mieux signaler la présence du bâtiment. Ce drapeau, par sa matière particulière très fluide et argentée, donne l’impression d’un métal en fusion, entre l’eau et le métal, l’or et l’argent. Son mât repose sur une imposante base inspirée d’un rocher.
« Le drapeau, avec son dégradé reflétant le soleil et le ciel, apporte une charge de lumière à un environnement ».
Image
Image
Image
A l’intérieur, les luminaires sont également spécialement conçus pour le lieu. Composés d’une multitude de cylindres en verre de Murano, à la fois précis et vibrants, leurs dimensions monumentales mettent en valeur la majesté du hall d’entrée et la hauteur des cages d’escalier.
Image
Image
« J’ai toujours été intéressé par l’envers des tissus, que je trouve en général plus beau que l’endroit »
 
Le tissu des tapis et des banquettes, s’inspire de l’envers des tissus dont l’esthétique vibrante fascine les frères : « J’ai toujours été intéressé par l’envers des tissus, que je trouve en général plus beau que l’endroit ». Les tapis ont été réalisés grâce à une machine jacquard iconique : la Wilton, utilisée depuis un siècle, technique ancestrale renouvelée par les Bouroullec. Ils se déclinent dans des harmonies noires et blanches, mais aussi de rouge brique profond.
 
Image

Les frères Bouroullec à la Bourse de Commerce